Tendances digitales : ce qu'il faut adopter pour rester dans la course
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En matière de facturation, la législation évolue si rapidement qu’il peut être difficile de la suivre, notamment pour les petites entreprises. Depuis le 1er janvier 2020, toutes les entreprises sont dans l’obligation d’émettre des factures électroniques à destination du service public. Il en sera bientôt de même pour les entreprises en BtoB. Décryptage…
Toutes les entreprises françaises, quelle que soit leur taille et travaillant avec le secteur public sont dans l’obligation de dématérialiser leurs factures et de les télétransmettre en passant par le portail Chorus Pro.
L’État a mis en place le portail Chorus Pro dès 2017. L’objectif est d’apporter plus de performance aux comptabilités fournisseurs du service public afin de réduire les délais de paiement.
Prochainement, toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, devront être en capacité de recevoir des factures au format électronique.
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La loi de Finances 2020 instaure en effet la généralisation progressive de la facture dématérialisée pour toutes les entreprises du secteur privé et assujetties à la TVA française. Le dispositif d’ensemble se déploiera progressivement en tenant compte de la taille des entreprises. L’obligation de facture électronique se découpe en 2 principes.
L’e-invoicing
Prochainement, toutes les entreprises privées qui échangent avec d’autres entreprises devront être en capacité de réceptionner des factures au format électronique, puis leur émission sera progressivement obligatoire. Il concerne l’ensemble des opérations d’achats et de ventes de biens et/ou de prestations de services réalisées entre des entreprises établies en France qui sont assujetties à la TVA dès lors qu’il s’agit d’opérations dites domestiques, c’est-à-dire réalisées en France.
L’e-reporting
Par ailleurs, les entreprises devront aussi transmettre à l’Administration fiscale certaines informations relatives à des opérations commerciales qui ne sont pas concernées par la facturation électronique. Les entreprises qui commercent avec des particuliers ou des entreprises non établies sur le territoire français sont concernées par cette obligation.
Modalités de transmissions des données de transaction
Les données de transaction incluent notamment :
Ces données devront être transmises selon les modalités suivantes :
Réel normal mensuel |
Réel normal trimestriel |
Régime simplifiée |
Franchise en base |
3 transmissions par mois |
1 transmission par mois |
1 transmission par mois |
1 transmission tous les 2 mois |
Dans un délai de 10 jours suivant : Le 10 du mois, pour les opérations réalisées entre le 1er et le 10 du mois ; Le 20 du mois, pour les opérations réalisées entre le 11 et le 20 du mois ; Le dernier jour du mois, pour les opérations réalisées après le 21 du mois. |
Dans un délai de 10 jours suivant le dernier jour du mois faisant l’objet de la transmission |
Entre le 25 et le 30 du mois suivant celui faisant l’objet de la transmission |
Entre le 25 et le 30 du mois suivant les deux mois faisant l’objet de la transmission |
Modalités de transmission des données de paiement
Les données de paiement des opérations de prestations de services dont l’exigibilité intervient à l’encaissement devront notamment comprendre :
Ces données devront être transmises selon les modalités suivantes :
Réel normal mensuel |
Réel normal trimestriel |
Régime simplifiée |
Franchise en base |
Au moins une transmission par mois |
Au moins une transmission tous les 2 mois |
||
Dans un délai de 10 jours suivant la fin du mois faisant l’objet de la transmission |
Entre le 25 et le 30 du mois suivant le mois faisant l’objet de la transmission |
Entre le 25 et le 30 du mois suivant les deux mois faisant l’objet de la transmission |
L’entrée en vigueur de la réforme se fera progressivement selon le calendrier établi ci-dessous.
En plus des mentions légales habituelles, 4 nouvelles mentions obligatoires feront également leur apparition et seront à appliqués dès l’entrée en vigueur de la réforme (les deux premières concernent toutes les entreprises sans exception, les deux suivantes ne s’appliquent que lorsque le cas se présente) :
LE NUMÉRO SIREN DU CLIENT
Jusqu’à maintenant seul le numéro SIREN de l’émetteur de la facture était obligatoire, avec la réforme il faudra également mentionner celui du client.
LA DISTINCTION ENTRE LES LIVRAISONS DE BIENS ET LES PRESTATIONS DE SERVICES
Les factures devront contenir « L’information selon laquelle les opérations donnant lieu à facture sont constituées exclusivement de livraisons de biens ou exclusivement de prestations de services ou sont constituées de ces deux catégories d’opérations ».
Dans l’immédiat, on peut suggérer l’ajout de l’une des phrases suivantes, selon le cas :
À noter :
L’ADRESSE DE LIVRAISON DES MARCHANDISES
Depuis 2021, il faut déjà distinguer, si l’adresse de facturation est différente de celle de l’adresse du client. Il faudra également mentionner l’adresse de livraison des marchandises si elle est différente de l’adresse du client.
Une facture pourra donc le cas échéant indiquer jusqu’à 3 adresses (en plus de celle de son émetteur) : celle du client, de facturation ou de livraison.
L’OPTION « TVA D’APRÈS LES DÉBITS »
Certaines entreprises, principalement celles qui réalisent à la fois des livraisons de biens et des prestations de services, optent pour le paiement de la TVA d’après les débits. Les entreprises concernées devront donc faire figurer la mention “Option pour le paiement de la taxe d’après les débits” sur toutes les factures.
Les TPE restent souvent frileuses à la transition numérique et s’inquiètent déjà de la nouvelle échéance pressentie à l’horizon 2024 : l’obligation de la facturation électronique entre les entreprises privées. Mais c’est oublier les atouts qu’elles peuvent tirer du passage au tout numérique : optimisation de la productivité, intelligence des données, économies dues à la dématérialisation… Encore faut-il qu’elles soient suffisamment bien équipées et accompagnées pour faire de ces obligations légales, non plus des contraintes, mais des opportunités.
Pour cela, 3 points clés doivent être respectés :
Pour conclure, nous vous conseillons donc d’opter pour un logiciel en ligne, qui vous permettra de travailler en conformité et d’éviter toute sanction, mais également de :
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